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Avenir de l’agriculture : qualité, proximité, export 

La section de Vannes du Parti socialiste comprend les très vives inquiétudes exprimées depuis plusieurs semaines par les exploitants agricoles face à la crise dont ils subissent les effets économiques et sociaux au quotidien. La détresse ne saurait cependant justifier les atteintes aux biens publics et privés qui méritent d’être justement sanctionnées. 

Les incantations et la démagogie populistes, tout comme les tentatives de récupération politicienne par certains représentants de l’opposition, ne sont pas à la hauteur des enjeux et n’apporteront aucune réponse sérieuse aux défis majeurs qui interrogent l’avenir de notre modèle agricole, aussi bien à l’échelle nationale qu’européenne. Entre 2002 et 2012, la droite a ainsi entériné et accompagné le mouvement de dérégulation, que l’on pense à la fin des quotas laitiers ou à la Loi de Modernisation de l’Économie qui bénéficié à la grande distribution au détriment des agriculteurs. La baisse conjoncturelle de la demande internationale (marchés russe et chinois…), les aléas climatiques, l’insuffisance de la contractualisation dans les filières touchées avec des perspectives de marché très courtes inadaptées aux cycles longs de production, l’hétérogénéité des conditions de production à l’échelle européenne constituent autant de facteurs aggravants de la volatilité des prix qui appellent une intervention volontariste de la puissance publique et des acteurs privés, en recherchant la plus grande équité entre régions et entre producteurs. 

De surcroît, la course effrénée aux prix les plus bas est une impasse mortifère car la mondialisation non régulée des échanges n’efface pas les différentiels de développement. Même si des optimisations doivent être recherchées en termes de compétitivité, la France ne saurait s’engager dans la voie du moins disant social sans sacrifier tous ses avantages comparatifs. Nous devons avant tout faire le choix de la qualité, de la sécurité, de la traçabilité, de la proximité et de l’export en garantissant la diversité des exploitations et des produits. 

Le Gouvernement en a pris la mesure dès 2012 en remettant toutes les parties concernées autour de la table : loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt promulguée en octobre 2014, installation des cellules départementales d’urgence en février 2015, accord du 17 juin 2015 pour revaloriser les prix de la viande, mobilisation de la France pour faire évoluer le cadre européen au bénéfice des petites exploitations et des jeunes, guide pratique envoyé à tous les Maires en octobre 2014 pour favoriser l’approvisionnement local et de qualité en restauration collective… 

Le plan d’urgence présenté le 22 juillet, notamment pour dégager des aides à la trésorerie et soutenir l’investissement, poursuit et amplifie encore ces efforts. Si les consommateurs et les pouvoirs publics doivent aussi assumer leurs responsabilités pour maintenir l’emploi agricole sur nos territoires, ne laissons pas croire que le seul choix français de consommer français garantira l’avenir de notre agriculture. Les circuits courts et la proximité doivent bien évidemment être encouragés au regard de leurs performances sociales et écologiques, notamment dans le cadre de la commande publique des collectivités locales. La tentation de l’autarcie condamnerait cependant les agriculteurs, en particulier bretons, dont les débouchés les plus dynamiques à moyen et long termes sont à l’international, comme le confirment les dernières prévisions démographiques de l’ONU. Il faut certes acheter français mais il faut surtout vendre français, en retravaillant notre présence à l’international ainsi que la lisibilité et l’attractivité de nos labels pour les clientèles étrangères, sans chercher à opposer les agricultures artisanale, biologique et éco-productive. 

Il faut certes acheter français mais il faut surtout vendre français, en retravaillant notre présence à l’international ainsi que la lisibilité et l’attractivité de nos labels pour les clientèles étrangères, sans chercher à opposer les agricultures artisanale, biologique et éco-productive. 

Le local vannetais du PS a pour sa part été victime de dégradations – réparées par les militants après leur journée de travail ou pendant leurs congés – alors même qu’aucune sollicitation en vue d’établir le moindre dialogue ne nous avait été adressée. Nous rappelons notre entière disponibilité pour rencontrer toutes celles et tous ceux qui souhaiteraient échanger avec nous et précisons que, comme nous l’avons déjà fait à plusieurs reprises, nous irons à la rencontre des acteurs socio-économiques vannetais afin de préciser la nature de leurs difficultés et de leurs attentes.

Les militants socialistes vannetais